Année 1850 |
9 décembre 1850
Pauline de Castellane
8, rue Sainte Anne à Orléans, ce 9 décembre 1850
Quelle triste nouvelle Monsieur1, quelle vive douleur2 pour notre pauvre ami ! J’en suis navrée. Et, tout en vous rendant grâce de cette première lettre, je me permets de vous demander la charité de me réécrire pour me redonner des nouvelles de Monsieur de Falloux ! Je m’inquiète de fatigue et de chagrin aussi considérable pour sa mauvaise santé… vos soins lui seront d’un grand secours, d’une grande consolation… quelqu’un a dit « celui qui n’a pas souffert que sait-il ? » vous avez beaucoup souffert, Monsieur, vous devez savoir consoler et soulager les cœurs malades aussi. Je demande à Dieu de mettre dans vos paroles toutes les douceurs que je souhaite voir se répandre dans le cœur de votre pauvre cher ami. Je viens de lui écrire. Je me permets Monsieur, de vous renouveler la demande d’une seconde lettre et je vous prie d’agréer l’expression de tous mes sentiments pleins de gratitude et les plus distingués.
Talleyrand de Périgord, Vve Castellane
quelles sont les nouvelles de Nice,
1?
2Falloux venait de perdre sa mère.