CECI n'est pas EXECUTE 29 novembre 1854

Année 1854 |

29 novembre 1854

Ptosper Guéranger à Alfred de Falloux

Abbaye de Solesmes, ce 29 novembre 1854

Mon très cher ami,

Je vous remercie de votre lettre si affectueuse et si sympathique, et pour vous prouver que je l’ai comprise, je me hâte de vous écrire aujourd’hui que Dieu est venu à mon secours1. Des ressources sur lesquelles je ne comptais pas me sont arrivées successivement, et me voici à peu près à flot. Joigniez-vous donc à moi pour remercier la divine Providence.

Je savais à l’avance que ma démarche toute d’ami serait comprise par vous, en même temps que j’ai déjà assuré que l’impossibilité seule vous empêcherait de venir en aide. Je sais tout ce que vous voulez bien-être pour moi, et je me flatte que vous comprenez aussi tout le tendre attachement que j’ai pour vous. J’irai vous voir certainement ; mais à quelle époque, je n’en sais rien. Vous savez qu’un moine n’a pas droit au voyage de pur agrément ; je profiterai d’une course en Anjou, et vous me verrez arriver quelque jour.

En attendant, sachez bien réellement très cher ami, que nul ne vous est plus tendrement attaché que votre dévoué serviteur et ami.

fr. Prosper Guéranger, abbé de Solesmes

1Voir la lettre du même au même du 18 novembre 1854 dans laquelle P. Guéranger lui demandait de l’aide financière.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «29 novembre 1854», correspondance-falloux [En ligne], Année 1852-1870, Second Empire, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, Année 1854,mis à jour le : 19/07/2022