Année 1862 |
13 novembre 1862
Alphonse Gratry à Alfred de Falloux
Paris 13 novembre 1862
Cher et digne Monsieur,
Il y a bientôt quatre mois qu’il m’est impossible d’écrire mais je sens que mon silence a dû vous étonner, vu, surtout que ma dernière visite à Paris vous apportait une petite plainte. Vous avez pensé sans doute que, la plainte émise, rien ne restait ni au dehors, ni au dedans, rien que la profonde, respectueuse et reconnaissante affection que je vous ai vouée depuis toujours, et avant d’être connu de vous.
Et depuis ce temps, cher Monsieur, vous avez rendu service en arrêtant ces quelques mots à l’Union de L’ouest. Quant à celui qui écrit ces mots il a très grand tort, gravement et absolument tort.
J’espère qu’il me sera donné bientôt, très cher Monsieur, de m’entretenir avec vous de ces choses, et de beaucoup d’autres fort importantes, lorsque vous voudrez bien me sacrifier encore une de ces heures.
A. Gratry