CECI n'est pas EXECUTE 19 août 1865

Année 1865 |

19 août 1865

Charles de Lacombe à Alfred de Falloux

Chappes par Anzan (Hte Loire), 19 août 1865

Cher Monsieur,

Vous receviez mes remerciements, pendant que m'arrivait votre obligeant billet mais je veux vous les renouveler encore pour l'empressement avec lequel vous avez bien voulu me faire part des démarches de l'amiral Fourichon1. Je vous prierai de le remercier lui-même, si je ne lui étais parfaitement inconnu. Je ne douterais pas d'un bon résultat, si vous ne me disiez avoir compris qu'une demande en règle avez été adressée à qui de droit. Hélas ! Non le jeune Sauvac n'a pas obtenu du maire de certificat de soutien de famille et ce n'est pas mon auprès des autorités locales qui ne lui auraient procuré., Il n'a donc pas adressé au ministère de demande d'ayant pas cette pièce. J'avais raconté à Monsieur de Carné2 cette circonstance que j'ai eu grand tort d'oublier près de vous. Ce qui me laisse quelque espoir c'est que le connaissant il ne m'en a pas moins parlé de l'attente que son beau-frère fondait sur sa lettre au major général. L'intervention du ministère n'est pas nécessaire pour les congés de l'armée de terre; en serait-il autrement dans la marine, je ne sais. Quoi qu'il en soit, je vous remercie du fond du cœur, et vous demande pardon par une indiscrétion non je ne répondrai pas de ne me rendre plus jamais coupable. J'ai été d'autant plus touché de votre dernière lettre, cher Monsieur, que vous étiez souffrant au moment où vous la dictiez. Il m’était si doux de penser que vous n'aviez plus de crises! Je compte sur mon frère pour me donner bientôt de vos nouvelles, et sur lui aussi pour vous dire quel sentiment nous attache. J'attends avec impatience le Correspondant du 25, où doit se trouver, dit-on, un discours sur la musique3 qu'ont entendue les heureux élèves de Combrée4. J'en ferai ici la lecture, et je tâcherai d'y mettre le ton ; vous savez que j'ai quelques souvenirs qui pourront m'y aider. Mille tendres respects.

Charles Lacombe

 

Toujours même silence de la librairie Didier (voir lettre du 17 août 1865 du même au même).

1Fourichon, Martin (1809-1884), officier de marine et homme politique.Proche collaborateur du Général Bugeaud lors de la conquête de l’Algérie, capitaine de vaisseau il sera nomme vice-amiral en 1859. Ministre de la Marine et des colonies de 1870 à 1871 et de 1876 à 1877. Député de la Dordogne de 1871 à 1876, il sera sénateur inamovible de 1876 à sa mort.

2Louis Joseph Marcein Carné, comte de (1804-1876), historien et journaliste légitimiste ; attaché et secrétaire d'ambassade sous la Restauration ; il s’était rallié à la Monarchie de Juillet. Il fut un de ceux qui collaborèrent au Correspondant dés sa fondation.. Député du Finistère (collège de Quimper) de 1839 à 1848, il appartint au Parti social de Lamartine, puis défendit les intérêts catholiques. Sous le Second Empire, il collabora au nouveau Correspondant, au Journal des Débats, à la Revue des Deux Mondes et à la Revue Européenne. Il était entré à l’Académie le 23 avril 1863.

3De La Musique, Discours prononcé lors de la Distribution Des Prix De L'institution De Combree, le 27 Juillet 1865.

 

4Petite bourgade angevine, proche du Bourg d'Iré et où fut créé un collège catholique peu après le vote de la loi de 1850.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «19 août 1865», correspondance-falloux [En ligne], Second Empire, Année 1852-1870, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, Année 1865,mis à jour le : 06/08/2022