CECI n'est pas EXECUTE 1882

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1882

Charles Albert Costa de Beauregard à Alfred de Falloux

Paris, 7 rue Marignan [1882]

Monsieur le comte

J’ai trouvé hier à l’hôtel des Ministres, votre porte close et me voilà une fois encore en retard. J’ai grand-peine à me le pardonner. Soyez, je vous en supplie, plus indulgent que moi. Mon excuse est que je voulais, au moins parcourir, avant de vous en remercier les deux volumes que Plon1 m’a envoyé de votre part. Je ne voulais que les parcourir, et voilà que j’en sais presque par cœur certaines pages. Celles-là m’ont rappelé les clairvoyances inutiles d’un homme d’autrefois, son admirable franchise, en même temps que l’injustice dont était payé son dévouement. Pardonnez-moi, Monsieur le comte, ce rapprochement entre vous et l’homme qui pour moi a personnifié l’honneur dans sa plume la plus rare, dans l’abnégation.

Veuillez croire aux sentiments de profonde reconnaissance avec lesquels je suis votre respectueux serviteur.

Mis Costa de Beauregard2

1Il s’agit de son ouvrage A. de Falloux, Discours et Mélanges politiques, Paris, Plon, 2 vols.

2Costa de Beauregard Marie Charles Albert (1835-1909), historien et homme politique. Légitimiste et catholique, il avait été élu député de Savoie en 1871. Ayant refusé de se représenter en 1876, il se retira de la politique pour se consacrer à l'histoire de la Savoie et de la monarchie publiant plusieurs ouvrages, en particulier sur le roi Charles-Albert.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «1882», correspondance-falloux [En ligne], 1882, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Troisième République,mis à jour le : 30/12/2022