1882 |
18 avril 1882
Hilaire de Lacombe à Alfred de Falloux
Orléans 18 avril 1882
Bien chers ami,
Mon frère m’a dit quel était le but de votre voyage (à Paris) et quelques jours après, le Correspondant me l’apprenait avec plus de détails. Votre discours préparé de 1847 a tout l’intérêt de l’à-propos. Vous y défendez la liberté de l’enseignement avec les seules armes que la rude adversité ait laissé aux catholiques d’aujourd’hui. Il semble que votre évêque1 lui-même se mette à suivre son diocésain, car la lettre de Mgr Freppel sur les commissions scolaires, qui ne ressemble guère au conseil académique de 1850 me paraît singulièrement transigeante.
Vogüé m’a effectivement dit et il a dit à mon frère2 ce qu’il vous a dit à vous-même. Sous la forme de 8 articles par an, mon frère aura au Correspondant une collaboration régulière, qui, sans empiéter le moins du monde, sur la direction et la chronique suppléera pour le très grand intérêt du recueil, à leurs manifestes lacunes. Vogüé m’a dit qu’en dehors de deux oppositions trop intéressées pour être impartiales, la combinaison avait rencontré auprès du duc de Broglie, de Camille de Meaux et du conseil, la plus entière approbation. Je n’oublie pas qu’à son origine vous l’avez goûtée, que sans vous je n’en aurai point parlé à Vogué, que sans vous je n’aurais pas été à même de la soutenir et que par conséquent je puis bien en remercier celui qui pars magna fui3.
Hil de Lacombe
1Mgr Freppel.
2Charles de Lacombe.
3« N’en a eu que trop de part »
