CECI n'est pas EXECUTE 3 août 1885

1885 |

3 août 1885

Henri Jardry à Alfred de Falloux

Goupillières le 3 août 1885

Monsieur,

Que vous êtes bon, comme vous me gâtez, le sac et les délicieux chocolats que papa m'a apportés de votre part m'ont fait beaucoup de plaisir et je voudrais bien être auprès de vous pour vous embrasser et vous remercier. Nous ne cessons d'admirer le joli chalet et le petit moulin dessiné sur le sac. Ah! si Goupillières était aussi joli, comme nous serions contents.

J’ai eu de la peine de n’voir pas été à Paris pendant que vous y étiez, j'aime tant à accompagner mon papa quand il va vous voir. Il m'a dit que vous vouliez encore que nous allions vous voir au Bourg d’Iré. J'en ait [sic] sauté de joie et ma chère maman en ait [sic] bien contente. C'est si beau le Bourg d'Iréi ! avec sa belle prairie, ses beaux bœufs et où l'on s'amuse si bien, surtout à la chasse aux blaireaux.

Je n'ai pas oublié que vous aimiez à me faire réciter des poésies, je vais en apprendre de mon mieux, mon cher papa m'en ayant choisi plusieurs pour que vous soyez contents de moi.

Mon cher papa est venu passer dimanche avec nous et nous a dit que vous alliez très bien ce qui nous a fait grand plaisir. C'est bien vite passé un dimanche avec son papa et cela me rend triste quand j'y pense. Pauvre papa, il travaille beaucoup et il aime tant la campagne.

Je vous remercie encore pour vos bonnes gâteries et je vous embrasse, Monsieur, pour ma chère maman et pour moi de toutes les forces de mon cœur.

Henri Jardry1

1Fils d’A. Jardry.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «3 août 1885», correspondance-falloux [En ligne], 1885, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Troisième République,mis à jour le : 20/12/2022