CECI n'est pas EXECUTE 29 novembre 1884

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29 novembre 1884

A. Jardry à Alfred de Falloux

Paris, le 29 novembre 1884

Monsieur le Comte,

La traite qui vous a été présenté et qu’a payée Ernest dont je ne veux pas écrire le nom sans le remercier encore pour ma femme, pour Riri1 et pour moi, de tous ses bons soins est le fait d’une erreur du comptable de l’abbé Roussel. Peut-être vous souvenez-vous, car je crois vous l’avoir écrit, que je suis allé moi-même le 8 octobre dernier prendre et payer cet abonnement ayant le désir alors de connaître de visu l’installation de la belle œuvre de ce vénérable prêtre. C’est ce que j’ai écrit tout de suite au reçu de votre lettre, à M. l’abbé Roussel dans les termes que vous m’aviez indiqué en ajoutant que j’avais en main son reçu du 8 octobre portant le n° 374. Je l’ai prié en même temps, pour lui épargner la peine d’un remboursement, d’imputer à votre abonnement de 1885-1886 le montant de la traite que vous avez payée.

Je vous envoie la lettre de M. Roze2 qui se trouve à la campagne comme je l’avais supposé et qui m’annonce sa visite pour les premiers jours de décembre.

Voici les pièces que j’ai en mains et qu’il est convenu de comprendre dans le volume à imprimer.

1° Discours de réception à l’Académie

2° De la musique

La Saint-Barthélemy

4° Le comte Jules de Resseguier

4° Olivier de Serres

4° Antoine Parmentier

La sœur Rosalie

8° Madame Pastoret

9° Dix ans d'agriculture

10° L’Agriculture et la politique

11° Discours sur les prix de vertu

12° Discours pour l'inauguration de la statue de Rotrou

13° Éloge du comte de Quatrebarbes

14° Vie de Mgr Dupanloup (abbé Lagrange)

Voici celles que j'ai également entre les mains mais qui jusqu'à présent paraissent éliminées. Je le regrette pour les Discours agricoles, l’Éloge de Monsieur Bougler, et l’Aumône par les œuvres.

1° Éloge de Monsieur Bougler

2° Discours agricoles

3° De quelques critiques religieuses

4° L’Aumône par les œuvres

5° L'enquête agricole

Réponse du comice de Segré (Enquête agricole).

 

Je vous envoie également, au cas où elle serait de quelque intérêt pour vous, une lettre que je viens de recevoir de Monsieur Rossi3. pour vous en expliquer le sens en ce qui me concerne je dois vous dire qu'en causant avec lui au Bourg d'Iré, et en vue du compte rendu que je suis chargé de faire annuellement je lui avais demandé s'il serait possible de m'obtenir quelques renseignements précis sur les fabrications monétaires effectuées à la monnaie de Milan pendant la domination française. Après m'avoir assuré qu'il espérait le pouvoir, il m'a envoyé dès son retour à Rome avec beaucoup d'empressement, les dits renseignements. Ayant tardé à le remercier, je n'ai pas trouvé d'autres moyens de m'en excuser qu'en lui envoyant mon dernier compte rendu qui pouvait l'intéresser comme statistiques monétaires dont il s'était un peu occupé. En lui adressant ce document, je n'ai pu m'empêcher de lui dire combien il devait s'estimer heureux au sujet des intérêts qui l'occupaient, d'avoir affaire à vous, car il me paraissait impossible qu'il ne reconnut pas la rare bonté d’âme et la générosité excessive que vous y apportiez et que certainement peu d'hommes, en pareil cas consentiraient à imiter.

Riri sait à merveille le songe d’Athalie et il sera bien fier de vous le réciter. Il veut maintenant apprendre la mort d'Hippolyte dans Phèdre. Il a vraiment, tout jeune qu'il est, le sentiment des belles choses et il aime à les entendre et à s'en repaître. C'est bon signe et j'en suis aussi reconnaissant envers Dieu qu’heureux.

Sa mère ne va pas trop mal depuis son retour. Tous les trois nous pensons bien à vous et nous nous réunissons pour vous embrasser, Monsieur, du meilleur de nos cœurs et avec le plus tendre respect.

A. Jardry

P.S. Monsieur Joseph4 a été indisposé par une petite gastrolique, je pense qu'il va mieux. Je suis allé le voir sur deux dépêches qu’il m'avait adressées et demain il doit venir déjeuner avec nous. S'il n'en n'a rien écrit à son père, il vaut mieux, je crois que vous ne lui en parliez pas pour ne pas l'inquiéter sans raison maintenant. Il travaille mais mollement m'a dit son professeur. Il réussira à le faire entrer tout au plus à Grignon mais difficilement à l'Institut agricole, ce qui cependant aurait fait grand plaisir à son père.

1Son fils Henri.

2Charles-Ferdinand Roze, fils de Piere-Gustave Roze, il travaillait avec A. de Rességuier sur le manuscrit d'A. de Falloux qui devait réunir plusieurs de ses discours et brochures. L'ouvrage comprenait deux volumes qui seront publiés quelques mois plus tard sous le titre Discours et mélanges politiques, Paris Plon, 1882.

3Rossi Giovanni Battista (Carlo) de (1822-1894), archéologue italien. Fondateur de l'archéologie chrétienne, il devint célèbre à l'étranger pour ses découvertes des catacombes chrétiennes.

4Sans doute le fils de Jean-Baptiste Lemanceau qui effectue alors des études.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «29 novembre 1884», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, 1884, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES,mis à jour le : 03/01/2023