CECI n'est pas EXECUTE 30 décembre 1885

1885 |

30 décembre 1885

V. Giraud à Alfred de Falloux

Paris, 30 décembre 1885

Monsieur le comte,

Veuillez m’excuser si je suis en retard pour vous dire combien j’ai été ému et profondément touché de votre regret. Les sentiments que vous vouliez bien y joindre valent plus pour moi que le service que je m’étais permis de vous demander, et je vous en exprime toute ma reconnaissance.

Je place au rang de mes meilleurs et plus chers souvenirs le temps passer au Bourg d’Iré, et c’est là où je vais chercher l’exemple et le courage. Permettez-moi donc, Monsieur le comte, de joindre à ma reconnaissance les vœux les plus ardents pour que les épreuves cessent de vous atteindre, et que l’année 1886 ne soit pas absolument stérile de satisfactions pour vous et vos œuvres.

Mon beau-frère doit vous écrire. Il est un des candidats qui se soumet à vos suffrages, je sais qu’il reporte du côté de l’académie les désirs que la politique refuse d’exaucer. Il vient de se tenir à Paris une lutte qui l’a un peu fatigué. Nous sommes de ces petites santés qui cheminent souvent plus longtemps que les tempéraments robustes, et c’est se bien porter pour nous que de ne pas se porter trop mal. Je ne suis pas trop mécontent de la façon dont je supporte, sans crise, ces changements de temps et de température.

Veuillez agréer, Monsieur le comte, l’expression du sentiment le plus fidèlement et respectueusement dévoué.

V. Giraud

P.S.

J’espère arriver à éviter le malheur redouté qui m’avait fait recourir à votre indulgente bonté.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «30 décembre 1885», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1885,mis à jour le : 04/01/2023