CECI n'est pas EXECUTE 18 mai 1865

Année 1865 |

18 mai 1865

Ludovic Vitet à Alfred de Falloux

Paris, 18 mai [1865]

Berryer a dû vous dire, mon cher ami, quel triste contretemps me privera dimanche du plaisir de faire route avec vous. Ma mère est depuis lundi assez sérieusement malade. J’étais en Normandie pour quelques jours et suis revenu brusquement me faire garde-malade. J’ai promis à Berryer que si le mal cédait assez pour m’ôter toute appréhension j’irai passer 24 heures avec vous, mais en aucun cas ce ne pourrait être dimanche. La marche lente de la maladie ne permet pas d’y penser. Je ne puis vous dire combien je regrette tout particulièrement cette bonne association de quelques heures que Berryer m’avait ménagée avec vous. Je serais bien privé aussi de ne pas revoir Mgr d’Orléans à cette même place où nous passâmes, il y a trois ans, de si bons moments avec lui. Je vous prierai bien de le lui dire et de renouveler à Berryer les plus affectueux regrets si par malheur je devais ne pas quitter Paris. Une fièvre catarrhale même bénigne n’est jamais chose indifférente chez une personne de 75 ans. Elle n’a pas augmenté depuis cinq jours, mais elle n’a pas diminué et je trouve le temps bien long.

Je n’ose donc vous dire même à lundi, mon cher ami, mais je vous laisse à penser quel double plaisir j’aurais de vous pouvoir rejoindre.

Vitet

Je n’écris ni au carrossier ni à Monsieur Cochin puisque malheureusement il me faut renoncer à dimanche.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «18 mai 1865», correspondance-falloux [En ligne], Second Empire, Année 1852-1870, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, Année 1865,mis à jour le : 20/03/2023