1881 |
8 juin 1881
Louis Jules Trochu à Alfred de Falloux
Tours, 8 juin 1881
Cher comte et bien malheureux père1,
Ce billet auquel vous ne répondrez pas, vous porte les affectueuses et profondes sympathies d’un des plus sincères admirateurs de votre caractère, de vos travaux, de vos efforts pour le bien, de votre vie tout entière.
A cet ensemble qui restera comme un grand exemple, les contradictions et quelquefois les colères des hommes ne pouvaient manquer. Il aura été achevé par les deuils dans la famille, par les afflictions qui ont brisé votre cœur, qui ont isolé et désolé votre vieillesse. Vous paraîtrez devant Dieu, quand votre heure sera venue, entouré de tous les mérites que couronne son infaillible justice.
Avec tous le sentiments que vous me savez pour vous et l’hommage de ma compassion la plus respectueuse pour la vénérable <mot illisible>.
Gal Trochu
1Falloux venait de perdre sa fille unique, Loyde (1842-1881). Atteinte de nanisme, elle était de santé fragile.