Année 1860 |
7 mai 1860
Louis de Carné à Alfred de Falloux
Ce lundi [7 mai 1860],
Votre lettre, cher Monsieur, lève une incertitude et me met en mesure d'arrêter mon programme. La perspective de respirer dans un beau lieu les premières heures du printemps avec vous en ce moment-ci de libre parole me sont trop doux pour que je ne les saisisse point avec empressement. Je partirai donc aujourd'hui en huit 14, et prendrai à Angers la voiture de Segré à l'arrivée du train de 8h du soir selon vos recommandations, très bien commentées par Monsieur Cochin. Je vous arriverai donc frais et dispo, j'espère mardi matin sauf les incidents qui pourraient survenir d'ici là, incident fort improbable et dont je ne manquerai pas d'ailleurs de vous informer.
En remerciant madame de Falloux d'avoir bien voulu joindre ses instances aux vôtres et je la prie d'agréer l'expression de ma plus respectueuse reconnaissance en y joignant pourtant même celle d'un dévouement aussi affectueux qu' inaltérable.
Louis de Carné
