CECI n'est pas EXECUTE 10 février 1883

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10 février 1883

Bernard Chocarne (R.P.) à Alfred de Falloux

À Paris, 222 Faubourg Saint-Honoré, 10 février 1883

Monsieur le comte, voici une lettre que le Fr. Plessis me prie de vous laisser parvenir. C'est une âme noble généreuse et pleine de promesses que celle de ce cher et aimable petit frère. Son père Maître le soumet à une rude épreuve. Il estime qu'une correspondance avec Monsieur le comte de Falloux peut entretenir dans le jeune novice des germes d'amour propre en opposition avec le travail de la formation religieuse. Il faut s'incliner devant ces rudiments de la nature, que la seule raison n'approuve pas toujours mais qui broient les tempéraments les plus fiers et en font l'argile prête au moulage divin.

Qui oserait dire que Dieu ne le prépare pas à broyer notre France dans le sang et les larmes pour s'en façonner une un peu plus à son gré?

Veuillez agréer, Monsieur le comte, l'hommage de mes sentiments de très humble et respectueux attachement.

Chocarne 


 


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «10 février 1883», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1883,mis à jour le : 19/10/2023