CECI n'est pas EXECUTE 30 août 1885

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30 août 1885

Pierre-Charles Chesnelong à Alfred de Falloux

30 août 1885

Monsieur le comte,

Je ne suis qu’un soldat de bonne volonté; et lorsque dans mon obscur jeunesse, j’admirai avec un fervent enthousiasme les maîtres illustrent qui, à cette époque revendiquaient les droits de l’Église et ses saintes libertés je ne me doutais pas que les circonstances m’appelleraient un jour à continuer, dans ma faiblesse, leur noble combat.

Vous étiez, Monsieur le comte, un de ces maîtres. votre parole vengeresse flagellait de haut les hommes qui, alors comme aujourd’hui étaient capables de tout et n’étaient capables de rien.

Et dans votre ministère d’une année, vous eûtes la double gloire de contribuer plus que personne à la restauration du pouvoir temporel du pape et de fonder du même coup et par la même loi, ces deux grandes libertés chrétiennes aujourd’hui saccagées: la liberté de l’enseignement et la liberté des associations religieuses. Un encouragement venant de vous est donc une grande force et une précieuse récompense. Vous aviez bien voulu charger notre excellent et très cher ami M. de Kerdrel de me dire votre bienveillante approbation à l’occasion de mes deux derniers discours sur le budget; et M. Marcher viens de me transmettre les lignes qui mettant le comble à vos bontés. Vous avez bien voulu écrire à mon endroit. Un si haut témoignages dépasse assurément l’humble mérite de mes efforts ; et je dois le mettre au compte de cette générosité indulgente qui est la marque et la grâce des esprits supérieurs.

Je n’en suis que plus profondément touché et je ne puis retenir l’expression de ma reconnaissance.

Veuillez, Monsieur le comte, en agréer l’hommage et me permettre de le confondre avec celui de mon admiration et de mon bien cordial respect.

Chesnelong


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «30 août 1885», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1885,mis à jour le : 23/10/2023