Année 1850 |
8 décembre 1850
Louis Molé à Alfred de Falloux
Dimanche [8 décembre 1850]
Je regrette bien vivement le départ de Monsieur de Falloux et prends une part bien sincère aux tristes motifs pour lesquels il s'éloigne. Dans la situation présente l'absence de Monsieur de Falloux sera un malheur public, je n'en veux pour preuve que les heureux effets de son éloquente parole à la rue de Rivoli, toutes les nouvelles reçues [sic] par le Gouvernement ce matin annoncent la guerre et en ouvrant le Moniteur, j'ai trouvé la mise à l'ombre du jour de la proposition Creton1 pour le rappel de tous les princes bannis. Je fais des vœux ardents pour que Monsieur de Falloux revienne bientôt dans nos rangs et que l'état de Madame sa mère s'améliore.
Je ferai sa commission pour ma fille qui en sera touchée et le prie de recevoir l'assurance de tous les sentiments que je lui ai voués.
Molé