Wideville¹, le 11 août 1834

Vous êtes toujours la même, Madame la Comtesse², si aimable et si bonne toujours occupée des autres, et de leur prouver votre intérêt, votre lettre me le prouve d’une manière touchante, et est bien appréciée je vous assure. J’ai regrettée, et à jamais sentirai la perte que nous avons fait de mon arrière-petite fille, j’ai peu vu d’enfants réussissant comme elle tout absolument, et pour sa mère l’avoir perdure, est un malheur à jamais et aussi, la fausse couche de ma petite-fille de Tourez, <mot illisible> en dix-huit mois, c’est aussi trop cruel, heureusement elle est très bien rétablie, mais elle va passer plusieurs mois dans une terre de son mari, espérons qu’elle nous reviendra bien portante, involontairement je ne suis pas tranquille sur cette séparation, espérons qu’elle lui sera favorable, j’en suis bien occupée, il faut bien compter sur votre intérêt pour ne vous entretenir que de ce qui m’intéresse, mais vous voulez bien que j’en sois persuadée, et je m’en voudrais à moi-même, si je ne me procurais pas le bonheur de vous remercier et de dire un petit mot sur le bienfait des Eaux de Vichy pour mon fils, qui m’inquiétait d’autant plus que son changement était bien alarmant et pour une mère ayant déjà perdu un fils à 31 ans, c’était vraiment ne plus vivre.

M. Brifaut³ me rend ce séjour très agréable, nous nous y entretenons constamment de Monsieur Alfred, et de Madame sa mère il sait tout embellir pas ses jolis ouvrages, et la journée avec lui passe trop vite réellement il me prie d’offrir hommages respectueux, et souvenirs, j’en demande aussi, et y tiens infiniment.

Veuillez agréer, Madame la Comtesse, l’assurance de l’attachement que vous m’avez inspiré, et avec lequel j’ai l’honneur d’être votre très humble et très obéissante servante.

Chatillon D^elle d’Uzés⁴.