CECI n'est pas EXECUTE 13 octobre 1856

Année 1856 |

13 octobre 1856

Alfred de Falloux à Charles de Montalembert

13 octobre 1856

Cher ami,

L’évêque d’Orléans1 m’écrit ce matin qu’il part pour Paris afin de s’occuper de cette affaire ; pas un mot en outre qui aide à deviner dans quel sens il va s’en occuper. J’ai envoyé un exprès à Segré qui fera gagner 24 heures à ma réponse, adressé, à tout hasard, chez le curé de Saint-Jacques annonçant qu’une lettre de vous a été expédié à Orléans et résumant en duplicatum vos conjurations et les miennes ; tout est donc maintenant dans les mains de la providence ! Quant à ma préface la voici retouchée d’après vos observations et celles d’Albert de Broglie ci-incluse. Je n’ai rien reçu de Cochin.

Voici peut-être (à part mon infirmité de travail) à quoi tient notre petite dissidence de forme : vous avez envisagé l’insolence de Veuillot, je n’ai eu en vue que la situation du Correspondant et la disposition d’une certaine partie de ses juges ; or, comme nous n’écrivons pas pour nous satisfaire mais pour servir, je persiste à croire qu’il faut ajourner, à d’autres temps, des justices qui seront aussi un grand service mais qui ont besoin pour être tels d’arriver à leur heure. Je ne rabâche là-dessus, cher ami, que par préoccupation des quelques lignes qui peuvent présider ou suivre la susdite préface. N’oubliez pas, par exemple, si vous les écrivez de vous placer juste en face de Corcelles et de son troisième article encore en portefeuille et cependant très réellement désirable, Songeons aussi aux collaborateurs du clergé que nous avons tant d’intérêt à conquérir et qu’une hostilité trop directe aux cardinaux et aux évêques effaroucherait certainement. Durons, Durons, ce sera là un grand mérite et une grande force.

Je vais envoyer cette seconde version de ma préface à Douhaire2, si vous désiriez d’autres corrections envoyez-les moi le plus promptement possible avant le 20.

Mille tendresses

A. de F.

2Douhaire, Pierre-Paul (1802-1889), catholique libéral bourguignon, apparenté à Théophile Foisset, il est alors secrétaire général du Correspondant où il assure notamment la chronique littéraire.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «13 octobre 1856», correspondance-falloux [En ligne], Année 1852-1870, Second Empire, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, Année 1856,mis à jour le : 22/03/2021