CECI n'est pas EXECUTE 4 mars 1881

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4 mars 1881

Auguste Le Cordier à Alfred de Falloux

Paris, ce 4 mars 1881

Monsieur le comte,

J’ai profité du voyage à Angers, de la grand-mère de Monsieur Louis Gain1, avocat, pour faire remettre, chez vous, encore quelques-unes de vos lettres et des notes de Madame Swetchine que nous avons retrouvé parmi les papiers de M. de Bertou.

Dans la lettre, joint à ce petit paquet de papiers, j’avais l’honneur de vous informer que vous pouviez faire porter à la gare de Noyant2 les caisses de livres que vous preniez la peine de nous envoyer. Le chef de gare de Noyant a reçu de moi toutes les instructions nécessaires pour expédier ces livres à Paris.

Nous avions pensé, Madame Le Cordier et moi, faire un choix parmi les objets rapportés d’Orient par notre cousin, pour en offrir la partie archéologique au musée d’Angers, chercher (d’après votre conseil) quelques souvenirs pour les familles Bernoville et d’Artigues, et, enfin, en conserver quelques-uns pour nous-mêmes. Mais, ce que vous nous dites, maintenant, Monsieur, ne nous permet plus de disposer de ces objets. Il ne peut s’agir, entre nous, de s’appuyer sur un testament qui n’en parle pas, et vous nous permettrez, Monsieur le comte, de nous en rapporter complètement à votre mémoire, désirant, par-dessus tout, respecter et accomplir les intentions de votre cher et regretté Cousin.

Nous espérons avoir l’honneur de vous voir à Angers, au moment de l’inhumation définitive de M. de Bertou3. Nous voudrions qu’elle eut lieu le lundi 28 mars.

Puisque vous avez la bonté de nous renouveler votre aimable invitation, nous pourrions aller au Bourg d’Iré après la triste cérémonie.

Je vous apporterai les diverses photographies trouvées chez mon cousin mettant à votre disposition toutes celles des familles Castellane et Radziwill.

Si notre visite vous convient ainsi, je vous serais très reconnaissant de vouloir bien me le dire, le plus tôt possible afin que je puisse hâter les préparatifs nécessaires, à Angers.

Dans le cas contraire, je vous prierai de m’indiquer, après votre voyage de Paris le moment nous pourrions faire le pèlerinage auquel vous avez eu la bonté de nous convier et qui a tant d’intérêt pour Madame Le Cordier et pour moi.

Veuillez agréer, je vous prie, Monsieur le comte, l’assurance de mes sentiments les plus distingués votre très respectueux, Auguste Le Cordier

 

1Louis Gain (1841-1906), avocat, bâtonnier du barreau d'Angers et conseiller municipal de cette ville, il était le fils de Louis Gain, un légitimiste influent sous la Monarchie de Juillet.

2Noyant-la-Gravoyère, commune du Maine-et-Loire.

3Jules de Bertou, était mort le 13 février 1881.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «4 mars 1881», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1881,mis à jour le : 05/12/2022