CECI n'est pas EXECUTE 3 février 1873

1873 |

3 février 1873

Louis-Jules Trochu à Alfred de Falloux

Tours, 3 février 1873

Mon cher comte,

Je n’ai vu qu’un extrait qui m’avait paru remarquable de la brochure1 que vous me signalez. Je vais la demander, l’auteur est un homme de grand mérite et de haute expérience.

Confidence tout à fait intime et réciproque bien entendu : pendant mon procès avec les marchands d’invectives que vous savez, j’ai été très énergiquement soutenu, à l’imprévu, par un publiciste dont je ne savais pas le nom, Monsieur le Vicomte de Rorthays de l’Union de la Sarthe. Il a montré la du sens, du talent et ceux qui vaut plus encore, beaucoup de fermeté dans les principes et d’élévation.

Il me demande (très entre nous) une recommandation auprès de Mgr d’Orléans2, en vue d’un haut emploi qu’il aurait en vue (préfet) si le gouvernement se décidait à se faire résolument conservateur.Il croit que dans cette conjoncture, le crédit de Mgr le servirait très utilement. Je suis tout disposé à déférer à son vœu. Mais enfin je ne le connais absolument que par une circonstance où je suis juge en quelque sorte dans ma propre cause. Ce n’est guère pour contribuer à faire un préfet, surtout par un intermédiaire comme celui dont il s’agit. Enfin j’ai pour les recommandations banales et en l’air une horreur invincible.

Dites-moi je vous en prie votre sentiment tout entier. Je brûlerai votre billet vous demandant de brûler le mien.

Mille amitiés.

Gl Trochu

 

1Voir lettre du 7 février 1873, du même au même.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «3 février 1873», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1873,mis à jour le : 16/03/2024