CECI n'est pas EXECUTE 22 avril 1885*

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22 avril 1885*

Alfred de Falloux à Albert de Rességuier

Bourg d’Iré, 22 avril 1885

Cher ami,

J’ai reçu et relu avec beaucoup d’attention les épreuves sur la vie de Mgr Dupanloup par l’abbé Lagrange1 que vos corrections ont infiniment améliorées et dont il ne faut pas compromettre le bon effet possible par la moindre négligence. Je vais donc vous signaler les fautes que j’ai notées, m’en rapportant à vous et à vos deux collaborateurs pour faire vigilamment la guerre aux plus petites. Page 356, 2e ligne, il y a : recevoir du temps futur. Il faut : que le temps présent puisse recevoir du temps passé et léguer au temps futur. Page 358, on a laissé la citation de ma conférence de la rue de Grenelle. Je l’avais défendu contre vous par des motifs qui n’ont plus de raison d’être, puisque la conférence toute entière se trouve immédiatement reproduite avant cet article. Je persiste donc à croire qu’après ces mots : « Je pris soin de r approcher des noms qui avaient été séparés jusque-là par des nuances fort distinguées, il faut passer immédiatement aux paragraphes qui commencent par ces mots : « Ma pensée dominante dans cette conférence était si manifeste… À la page 365, 7e ligne et dans la phrase qui mentionne la Gazette de France, il y a évidemment un mot important passé. Comme il y a eu là une forte correction de vous, pour clarifier ce passage, je ne puis que recourir au Correspondant primitif que j’ai sous les yeux, ce qui m’a, grâce à Dieu, dispensé de vous demander encore une fois malencontreusement une visite à l’abbé Lagrange. Veuillez donc remettre vous-même le mot que vous aviez mis à Rochecotte et qui doit se trouver dans l’exemplaire que j’ai pris grand soin de remettre à M. Jardry et que vous avez sous les yeux, puisque toutes les autres corrections me semblent avoir été bien observées.

Je suis interrompu par l’arrivée du courrier avec votre lettre chargée. Merci, merci mille fois. Le petit de Blois2 nous a donné une vraie inquiétude durant 48 heures, mais il paraît beaucoup mieux et il célèbre très tendrement la fête de son père, au fond de son lit. J’ai été, à son sujet, très content de M. Rimbault3, que je n’avais pas manqué d’appeler à la place de M. Poitevin. Dites à Augustin4 combien je le compatis et combien je le remercie !

Alfred.

 

*Lettre publiée par Gérald Gobbi, Alfred de Falloux et Albert de Rességuier,une amitié dans le siècle. Correspondance 1879-1886, Paris, Société des Écrivains, 2013.

 

1François Lagrange (1827-1895), secrétaire de Mgr Dupanloup; vicaire général d'Orléans en 1860, chanoine titulaire de Paris en 1880, évêque de Chartres en 1889. Il venait de publier une importante biographie de Mgr Dupanloup, Vie de Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans, 3 vol., Paris, 1883-1884.

2Louis de Blois, fils de Georges et Marie de Blois qui sera officier de marine puis sénateur.

3Médecin.

4Augustin Rose Ange Benoist d'Azy, baron (1829-1890), époux de Berthe, une des filles d’Albert de Rességuier.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «22 avril 1885*», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1885,mis à jour le : 08/08/2023