1879 |
5 mai 1879
Henri-Louis Chapon à Alfred de Falloux
Orléans, 25 mai 1879
Monsieur le comte
C'est à moi de vous être reconnaissant de l'aimable indulgence avec laquelle vous avez daigné accueillir mon humble suffrage et y répondre.
Je m'estime heureux et beaucoup m'envient cet honneur d'avoir pu vous exprimer la consolation éprouvée que tant d'âmes ont entraîne dans vos pages en face de la calomnie le grand cœur et le grand caractère dont la mort, j'en suis témoin, a trouvé sans défaillance.
Bien des fois et dans ces derniers jours encore j'ai entendu notre saint évêque1 parler de vous avec un accent particulier de tendresse et d'admiration. Je n'ai pu l'oublier et ce souvenir ajoute encore dans mon cœur aux sentiments que tout prêtre catholique vous doit.
Ce sera donc, monsieur le comte, une vraie joie en même temps qu'un grand honneur pour moi de vous voir à Orléans comme vous voulez bien m'en donner l'espérance.
Autorisé par votre grande bienveillance j'aurais voulu vous prévenir si mon ministère m'avait permis d'aller à Paris avant que vous n'ayez quitter cette ville.
J'espère bien trouver quelques jours un peu de liberté pour répondre à votre aimable invitation.
Daignez agréer l'hommage du profond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, monsieur le comte.
Votre très humble serviteur
Chapon
Chanoine